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Recollection

23 mars 2018

Edmond Marc Lipiansky, L'Identité française, Ed. de l'espace européen, 1992

Edmond Marc Lipiansky, L'Identité française, Ed. de l'espace européen, 1992

Genre : Etude éthnologique

Thème : Identité française

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Durant un cours d'anthropologie sociale, nous avons abordé les conflits interculturels et comment tenter de les résoudre ou au moins de les atténuer. J'ai immédiatement fait un parallèle avec l'augmentation de la popularité des partis d'extrême droite en Europe et en France qui exploitent le rejet de l'autre. J'ai parfois pu entendre des propos très racistes autour de moi qui invoquait une agression de l'identité française. Naturellement, j'ai cherché à comprendre ce que pouvait bien recouvrir cette notion.

Je suis français et je m'identifie comme tel. Il y a donc des choses que je perçois naturellement. Je savais déjà intuitivement quelques éléments qui constitue l'identité française. J'ai cependant parfois été surpris.

 

La France est une personne

Chez les auteurs étudiés (principalement des intellectuels de la haute bourgeoisie française), la France est considérée comme une personne dont le corps est le territoire et ses valeurs son esprit. Paris en représente le coeur et le cerveau ; la province, les membres et les forces motrices. Les valeurs qui lui sont les plus importantes sont l'indépendance, la liberté, et la raison. La France valorise les plaisirs et la culture.

Comme toute personne, la France à aussi ses origines, sa parenté. Elle trouve sa naissance dans la rencontre des races celte, germaine et latine. La diversité de carctère et de physique français viendrait de ce métissage.

La culture française, c'est avant tout la langue française

(contrairement à ce qu'on pourrait penser ce ne sont pas les fêtes, la religion, la gastronomie... comme c'est le cas pour de nombreux pays)

La France a une grande culture du verbe, plus que de l'action. Les qualités d'expression, de logique et, l'attribution d'une symbolique aux actes est très importante dans la culture française. La culture savante (des connaissances et des arts) se déploie principalement dans les grands livres de la littérature française et dans la figure des grands hommes français. Une grande connaissance de la langue, de la vie des grands hommes et, des oeuvres littéraires considérées comme des références sont très valorisées dans la culture française.

Songeons à l'importance qu'occupe l'Académie française dans la culture française et, en ce moment avec les débats sur l'écriture inclusive, dans le débat public. L'Académie française n'a pourtant qu'un rôle de conseil. Le développement de la francophonie est aussi un thème récurrent dans les discours politiques internationaux.

La culture française se cristalise dans l'opposition avec la culture allemande

C'est un des éléments qui a modifié ma conception de l'identité. L'identité n'est pas seulement une affaire de définition de soi-même mais aussi une définition de soi-même parmi (ou par rapport avec) les autres. Ainsi se cristalise la culture française dans une oposition avec la culture allemande.

 

Ce fut, au final, un livre plutôt ennuyant. Il y a beaucoup de répétitions et la réflexion s'appuie beaucoup sur un corpus d'auteur de la haute bourgeoisie française. C'est une analyse très parcellaire qui permet seulement de cerner comment l'élite française conçoit l'identité fançaise. Je ne suis pas sûr que cette vision de l'identité française soit partagée par tous.

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19 mars 2018

Howard S. Becker, Outsiders, Métailié, 1985

 

Howard S. Becker, Outsiders, Métailié, 1985

Genre : Etude sociologique

Thème : Déviance

 

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Outsiders est un livre que j'ai choisi de lire après avoir regardé la série Mindhunter produite par Netflix. Les personnages principaux faisait référence de manière récurrente au thème de la déviance chez les déliquants pour appréhender et comprendre ceux qu'ils finissait par appeler serial killers. Dans un des épisode, l'école de chicago était mentionné. Dans mon cours d'introduction à la sociologie à l'université, on avait aussi abordé l'école de chicago. La curiosité m'a donc poussé à chercher un ouvrage à la bibliothèque qui éclairerait à la fois mon cours d'introduction à la sociologie et ma compréhension de l'univers de la série Mindhunter.

 

Howard Becker se propose de comprendre les origines de la délinquance. Sa démarche se veut la plus objective possible en évitant tout jugement de valeur sur les individus et les comportements étudiés. Il s'attache d'abord à définir le thème de la déviance (pas un écartement de la norme mais plutôt un étiquetage) puis à déconstruire les précédentes théories sur les origines de cette déviance. La déviance n'est pas un mal que porte en lui en individu, ni une maladie qu'on attrape.

J'ai retenu trois grandes idées de cet ouvrage :

  • Théorie de l’interactionnisme

Il ne faut pas seulement étudier les objets et les phénomènes en eux-mêmes mais s’intéresser à tous les acteurs qui sont impliqués dans le phénomène. Dans le Outsiders est donné l’exemple d’une manifestation. Pour l’étudier il ne faut pas seulement s’intéresser aux manifestants en pensant qu’en eux se trouvent les raisons de leurs protestations mais aussi s’intéresser aux institutions qui sucitent le mécontentement.

  • Théroie de l’étiquetage

C’est parce qu’on le définit comme tel que l’acte est considéré comme tel.  H. S. Becker souligne que certains actes qui pourraient être considérés comme déviants (soit parce qu’ils l’ont été antérieurement, soit en vertu des valeurs de la société, soit dans une autre culture) ne le sont pas car il n’ont pas été porté à la connaissance du groupe ou que personne n’a intérêt à le considéré comme tel.

  • Thème des carrières en sociologie

Carrière de déviance au même titre qu’une carrière de médecin ou de commercial. Découverte, Initiation, Apprentissage… Suite de séquences qui aboutissent ou non à des actes, à une reconnaissance de cet acte ou non.

 

Cette étude sociologique est très instructive, d'autant plus qu'elle est plaisante et facile à lire. Il y a peu de jargon et les études de cas, avec les fumeurs de marijuana et les joueurs de musique jazz, sont très concrètes et plutôt divertissante.

Grâce à ce livre, je porte désormais un regard différent sur la délinquance et la criminalité ; plus particulièrement sur les consommateurs de drogue. Ce ne sont pas des maux qu'on attrape ou des prédispositions qu'on porte en nous. Ce sont des constructions sociales pour lesquels le contexte et la succession des choix de l'individu comptent beaucoup. En envisageant les choses de manière positive, le processus pourrait être réversible. A l'inverse, les règles édictées par ceux qui représente l'autorité mériteraient parfois d'être outrepassées.

15 février 2018

Avant-propos

Avant de commencer à rentrer dans le vif du sujet, je trouve qu’il est intéressant de débuter par une brève présentation pour replacer ce blog dans son contexte : Qui suis-je ? Qu’elle est l’intention de ma démarche ? et Que vais-je écrire sur ce blog ?

Qui suis-je ?

Je suis étudiant en licence de communication à Paris. J’emprunte régulièrement des livres à la bibliothèque mais j’ai parfois du mal à me rappeler précisément des titres que j’ai lu.

Ma démarche

Ce blog a donc un double objectif. Conserver une trace de que que j’ai lu et des réflexions que les livres m’ont sucité. Développer mes compétences d’expression en usant des possibilités offertes par le numérique.

Mon intention première n’est pas de partager mes lectures. Si vous prenez plaisir à découvrir des ouvrages et que vous suivez mon parcours j’en serai tout de même très heureux. S’il vous prend aussi l’envie de lire ces ouvrages ou que vous les avez lu, je serai ravi d’en discuter avec vous.

Que vais-je écrire ?

J’avoue ne pas savoir comment m’y prendre. Je ne sais pas encore la forme que prendront mes billets de blog. Les premiers risqueront de sembler très brouillon. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, n’est-ce pas ?

Il s’agira assurément parfois de résumés, parfois de listes des grandes idées abordées. Cependant, je n’ai pas la prétention d’énoncer de vérité ou d’analyse critique. Je suis un grand novice en la matière et je suis très loin d’être un expert. Mieux vaut lire les ouvrages par vous-même. Vous y trouverez sûrement tout autre chose que moi. Chaque lecture est unique.

Recollection c’est donc la trace d’un long chemin de mon esprit à travers les livres. Il sera parfois erroné mais toujours sincère.

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